Le maire a donc donné ce 30 août sa traditionnelle conférence de presse de rentrée. J’en ai pris connaissance grâce au premier compte-rendu publié ce soir par La République sur son site internet (compte-rendu qui sera plus détaillé dans le journal de demain). Première réaction du blogueur qui, on va le voir, a été invité bien malgré lui à ce point presse… mais auquel La République n’a pas jugé bon de donner la parole.
Malgré le point d’exclamation qui le ponctue, le titre de l’article de La République : « Hervé Lucbéreilh déjà candidat aux municipales de 2020 ! » est pour moi tout sauf une surprise. Ceux qui s’intéressent à la vie municipale ont déjà compris à une multitude de petits signes qu’il commence à préparer 2020. Un billet publié sur le blog le 9 juillet 2017 évoquais déjà l’hypothèse. Le tout est de savoir avec qui il se lancerait dans l’arène. La même équipe municipale ? Et puis ne serait-il pas plus judicieux de commencer déjà à arriver, avec des réalisations concrètes, au bout du présent mandat avant de se projeter dans le suivant ?
Il justifie sa décision par deux raisons : vouloir « mener les grands dossiers jusqu’au bout » et « réagir aux attaques contre sa personne » Revenons sur ces deux fondements de son annonce de nouvelle candidature.
Mener les grands dossiers jusqu’au bout : si j’en crois l’article mis en ligne sur le site de La République, il y en a eu quatre de cités : la déviation Gabarn-Gurmençon, la liaison Pau-Oloron, un projet de pôle logistique et le réaménagement de la rue Louis-Barthou. Les deux premiers ne sont pas de la compétence de la ville d’Oloron. Donc je vois mal quels seront en la matière ses moyens d’action, d’autant que sa surface politique est de plus en plus réduite. Quant au pôle logistique et à la rue Louis-Barthou, ne nous contentons pas de cette simple annonce médiatique. Attendons d’en savoir un peu plus.
Réagir aux attaques contre sa personne : une réaction « aux attaques envers [sa] personne qu’un bloggeur oloronais ne cesse de produire depuis des années ». Et il ajoute : « Je m’interroge sur ses motivations réelles. La critique est légitime, surtout quand elle concerne les affaires publiques. Mais là, on est clairement plus loin. Il y a de la haine envers moi, de la jalousie, mais aussi un calcul politique. Il veut m’empêcher de me représenter. C’est justement l’effet inverse qu’il va récolter ! »
Ainsi la principale motivation de cette candidature, ce ne serait pas l’amour qu’il porte à sa ville, son intérêt pour l’action municipale. Son moteur, ce serait le rédacteur d’Oloronblog ! Franchement je ne m’attendais pas du tout à me retrouver ainsi aux premières loges. Le maire fait en quelque sorte de moi le personnage central de la vie politique oloronaise, mais je ne pense pas mériter cet excès d’honneur. Je le remercie en tout cas de contribuer ainsi à la notoriété du blog.
Quant à la haine et à la jalousie dont je ferais preuve envers lui, je me demande où il a bien pu en trouver trace dans mes articles.
- Lorsque je raille de temps en temps son ego démesuré, sa gestion brouillonne, son avidité de communication ? Mais tout le monde, même ses amis, fait le même constat.
- Lorsque je mets en lumière l’illégalité de certaines délibérations ? Lorsque je révèle les anomalies trouvées dans certaines factures ou certains ordres de mission ?
Mais le pompon, c’est lorsqu’il croit déceler chez moi un calcul politique ! D’abord, j’ai toujours été nul en math. Ensuite, contrairement à ce qu’il pense, je souhaite vivement qu’il se représente. Pour subir le verdict de l’ensemble des Oloronais et pas seulement celui d’un petit blogueur.
En réalité, cette annonce de candidature et cette charge anti-blogueur s’apparentent à une opération de diversion. Elles évitent de parler du sujet qui fâche, celui qui a valu à notre ville les honneurs du Canard Enchaîné et de Libération. Et de ce côté-là, on attend toujours des explications de sa part. Mais j’ai le vague sentiment que l’étau se resserre. Je devrais d’ailleurs être d’ici une semaine en mesure d’apporter de nouvelles informations. Patience, Monsieur le maire, patience.
La position du Maire d’Oloron qui ne justifie pas ses « anomalies » dans ses notes de frais est intenable.
Ce qui est extravagant c’est qu’il ne se rende pas compte qu’en fuyant l’indispensable clarification il n’a aucune crédibilité… (Ceci dit en bon français, mais j’aurais aimé utiliser une expression plus imagée et moins correcte …)
La Cour des Comptes le rattrapera inéluctablement, ce n’est qu’un question de temps…
J'aimeJ'aime